L'actualité de la crise : SONNEZ TROMPETTES ET CLAIRONS !, par François Leclerc

Billet invité

Un concept puissant qui avait quasiment disparu du vocabulaire politique effectue dans toute l’Europe un retour en force : la souveraineté, au nom de laquelle les causes les plus diverses sont défendues.

C’est au nom de son respect que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe va décider si le président du Bundestag peut oui ou non (et à quelles conditions) signer les textes de loi relatifs à la création du MES (mécanisme européen de stabilité) : ce dispositif ne violerait-il pas la Loi fondamentale [la constitution allemande] en empiétant sur sa souveraineté budgétaire ? Réponse demain mercredi.

Aujourd’hui même, une marche qui s’annonce géante va rassembler à Barcelone les indépendantistes catalans, et tous ceux qui voudront se joindre à eux, sous la banderole « Catalogne, nouvel État d’Europe ». Il s’agit non seulement d’exprimer une conviction mais également d’appuyer dans l’immédiat l’exigence d’une revendication vis-à-vis de Madrid : la renégociation des relations fiscales entre la région autonome et la capitale du pays, afin d’obtenir un retour plus important des impôts versés par une région qui contribue à 20 % du PIB espagnol et de pouvoir ainsi couvrir le déficit catalan…

François Hollande a apporté lundi sa contribution, lors de son intervention télévisée de rentrée, en s’autorisant un audacieux raisonnement. Il a expliqué que réduire le déficit public c’était défendre la souveraineté du pays vis-à-vis du marché, ce qui implique – mais implicitement – cet autre abandon caractérisé de souveraineté que sanctionne le pacte budgétaire dont il veut faire ratifier la signature par l’adoption d’une loi organique. La défense de la souveraineté se fait au prix de son abandon, rappelant qu’un train peut en cacher un autre.

Derrière les grands mots se cachent souvent les petits calculs et autres intentions manipulatrices, et c’est quand ils sont déployés comme des étendards qu’il faut le plus se méfier et se demander ce qu’ils dissimulent. Le thème de la souveraineté vient aujourd’hui opportunément renforcer celui de la sécurité. De l’Allemagne ou de la France, de la Catalogne ou de la Padanie viendraient le salut ! Le renforcement proposé de l’Europe ferait rempart à la toute puissance du marché ! La noble souveraineté est accommodée à toutes les sauces, mais dans tous les cas, les plus aisés relèvent le pont-levis. Après le parti de la peur, celui du repli monte à la tribune, ils sont frères. Les ressorts de l’action politique se résument au maniement de pulsions élémentaires.

100 réponses sur “L'actualité de la crise : SONNEZ TROMPETTES ET CLAIRONS !, par François Leclerc”

  1. je ne sais pas s’il s’agit de repli ou de la nécessaire individuation pour accéder à un autre niveau de conscience collective fondé sur des individualités nationales plus consistantes dans leur cohérence personnelle qu’il s’agit.
    néanmoins une très bonne note aux enquêtes de superwatson.

    1. Souveraineté de qui? du Travail ou du Kapital? Depuis 1945 l’Etat social redistribue beaucoup, plus de 40% du PIB aujourd’hui (Sécu, services publics) dans les pays de l’U.E.

      « Les ressorts de l’action politique se résument au maniement de pulsions élémentaires. »
      Tiens donc! Les citoyens n’auraient que des pulsions élémentaires? La souveraineté politique serait une pulsion élémentaire? Ou au mieux la base de toute résistance du Travail à la formidable puissance privée du capital financier.

      La critique est aisée mais l’art est difficile…
      R.Aron dans ses Mémoires, p.59 dit à un éditorialiste de journal: »Que feriez vous à sa place »[de gouvernant]? ou encore: »Je me suis efforcé le plus souvent dans mon métier de commentateur de suggérer aux gouvernants ce qu’ils pourraient ou devraient faire. Parfois je savais mes suggestions inapplicables à court terme… »

      Une analyse de P.Artus et de chercheurs de Natixis sur les nouvelles mesures de la BCE: une autre brique dans le mur…
      http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65731

      1. Dans ce texte de Natixix, l’important me semble: « L’idée générale n’a pas changé : le « tâtonnement » actuel cherche à identifier un « pont financier » qui protègera l’Europe aussi longtemps qu’il le faudra pour que les pays mettent en œuvre une union budgétaire. Le processus politique pour y arriver va prendre beaucoup de temps et la BCE ou le MES (avec une licence bancaire) doit préserver la stabilité financière entretemps. »

        C’est bien ce qu’il me semble, nous imposer petit à petit un fédéralisme européen le plus complet possible, géré par les actuels responsable de l’UE. Or ces responsables cooptés (les seuls élus, ceux du Parlement européen sont des nains politiques actuellement), ces responsables donc ne m’ont en aucune manière convaincu de leurs compétences ni du bien fondé de leurs projets.

      2. Vous avez dit Natixis? J’ai un neveu lapin qui bosse là dedans, un actuaire (je viens d’apprendre le mot 🙂 ). Il écrit même des bouquins. Le dernier en date: « La logique du hasard ». Tout est dit.

      3. @ « comme dirait l’autre, c’est évident mon cher Watson »

        « La logique du hasard »

        Ma foi, c’est clair comme de l’eau de roche !
        Le Réexpliquer… Euh !… M’enfin ! Croyons-le sur parole.
        ……….
        Amusons-nous à un jeu de hasard, par exemple, au jeu de lancer de dé.
        Bain, vous pouvez parier que vous avez une chance sur 6 de ne pas perdre.
        C’est donc une bonne base pour commencer à spéculer.
        OK, je joue ! Et puis… Pas de bol ! le dé se colle sur le bas de ma chope !! Il est entre le 2 et le 3. Quand un hasard s’ajoute à l’improviste, à un autre hasard, alors qu’on avait bien tout calculé, selon toutes les facettes… Bain, sans s’énerver, on va refaire les calculs en fonction de cette nouvelle probabilité. Et pis c’est tout. Jusque-là ça va !
        OK, je calcule ! Et puis… Boum ! panne de batterie sur mon Ipad, je vais sur le poste fixe, flûte ! panne de courant ! C’est pas grave, il me reste la calculatrice manuelle. Ah non ! Elle marche au solaire et il fait nuit et je n’ai plus de lumière !
        Je n’ai plus de feu ni d’allumette pour allumer une chandelle !
        OUF !!! IL RESTE LE GAZ !…. Il y a des hasards… J’VOUS JURE !
        Mince! j’ai renversé ma chope sur le feu du gaz… on verra mieux demain, oui…demain, ou après demain. Qui sait !! Pauvre Job !

    1. Il ne sert plus à rien de les critiquer, ils savent trés bien ce qu’ils font, ce n’est pas l’euro, leur probléme, c’est essayer de maintenir leur capitalisme qui leur creé un vrai probléme.
      Ils sont préts à sacrifier la moitié de l’humanité pour y arriver !
      Les différentes crises, de l’euro, de ceci ou de cela ne sont que poudre aux yeux, quelques écrans de fumée, en quelque sorte ! 🙂

    1. Qu’attendre d’une politique de gauche, si ce n’est qu’elle remette le monde sur ses pieds ?

      L’entretien que nous a accordé Joseph Stiglitz est assez exceptionnel, et nous sommes fiers de le publier. Revenant en lien avec l’actualité sur l’affaire Bernard Arnault, il rappelle ceci, qui paraît de bon sens mais qui n’est pas partagé par tous, dont le Medef, que, lorsqu’un grand patron gagne beaucoup d’argent, il le doit d’abord à un pays, un État, une communauté nationale. Eh bien, oui, pour que des entreprises tournent, il faut des routes, des trains, des salariés formés par l’école et l’université, un système de santé… Les dogmes des baisses de charges et du coût du travail aboutiraient, s’ils ne trouvaient devant eux aucune résistance, rien de ce qui s’appelle au fond et, de fait, objectivement, la lutte des classes, à ce que des entreprises tentent de produire dans le désert des Tartares.

      Mais il y a encore, dans cette histoire Bernard Arnault, quelque chose qui tient de la Lettre volée, la célèbre nouvelle d’Edgar Poe. Tout le monde cherche la lettre, que l’on croit cachée, mais elle est là, précisément, en évidence. Or, il y a aujourd’hui, au centre de nos sociétés, posée là, devant nous, une évidence obscène mais que nous ne voyons pas comme peut-être nous le devrions : comment peut-on être riche de 32 milliards d’euros et qu’est-ce que cela veut dire, si ce n’est que l’on a exploité le travail d’autrui, que l’on a spolié autrui et la société dans laquelle on vit ?…
      la suite :
      http://www.humanite.fr/social-eco/la-lettre-volee-503719

    2. Le système électoral proportionnel en vigueur au Pays-Bas mitige largement le motif de consolation en question. Des coalitions devront se former pour arriver à une majorité stable de gouvernement et ces deux partis tournent dans une fourchette autour de 60/66 sièges sur les 76 nécessaires pour gouverner.

      Si c’est le seul motif, bonjour la déprime…

      Lien intéressant (ce que pensent les Allemands) http://www.les-crises.fr/les-allemands-pour-les-nuls/

  2. La décision de la Cour sera-t-elle 100% politique ou 100% juridique ? Je parie sur un oui 100% politique justifié par des arguties 100% juridiques.

    1. Merci Crapaô mais on était déjà informé du fait que les crapauds n’étaient pas, en général mais particulièrement les rouges, friands de delikatessen constitutionnelle.
      (Post sans intérêt en réponse à un post sans intérêt.)

      1. Merci vigneron, mais on était déjà informé du fait que les crapauds n’étaient pas, en général mais particulièrement les rouges, friands de ton art consommé de la mésinterprétation délibérée. Chez nous, le Conseil Constitutionnel a validé les comptes de campagne de Chirac et Balladur en 1995 pour des motifs strictement politiques, alors mêmes qu’il savait très bien qu’ils étaient truqués, c’est-à-dire illégaux. L’intérêt de mon post en découle. (Cf. http://www.lesinrocks.com/2012/02/23/actualite/campagnes-de-chirac-et-de-balladur-en-1995-souvenirs-dune-arnaque-112177/)

      2. Kestu me causes de Dumas et sa clique Crapaô ? J’en sais assez par Joxe du semblant de Conseil Constit à la française, garant, au mieux, de quelques petites raisons d’État. Non j’te parlai de Delikatessen mon Crapaô, de celle de Karlsruhe de Cour, d’une qu’a un peu de gueule, pas la trogne d’un appendice tardif sur une constit bonapartiste.

      3. D’accord, vigneron, à médire sur la cour de Karlsruhe en prenant exemple sur la nôtre, mon post n’était pas intéressant. Le dilemme subsiste néanmoins car l’enjeu est énorme.

    2. @Crapaud: post intéressant. Il y aurait le même travail à faire en sciences juridiques que ce que l’on cherche à faire en sciences économiques. Le droit est bien sûr tout autant politique que l’économie (la recherche d’un droit naturel a-politique dure depuis des millénaires, sans succès). Reconnaissons tout de même au libéralisme d’avoir produit un droit privé relativement indépendant du pouvoir politique (ce qui n’en fait pas un droit a-politique).

    3. Intéressant article sur Le Monde concernant cette question. Je cite :

      Néanmoins, l’une des particularités de la procédure orale est de prendre en compte non seulement le fond de l’affaire mais aussi les conséquences de la décision. Or, tant Angela Merkel que le ministre des finances, Wolfgang Schäuble, ont indiqué que la mise en oeuvre du MES était absolument nécessaire.
      A l’inverse, l’autre possibilité serait que les juges suivent les plaignants et déclarent ces textes incompatibles avec la Constitution. Ce serait évidemment un tremblement de terre politique en Allemagne et en Europe.
      (…)
      Reste une solution intermédiaire : une approbation sous condition. C’est-à-dire en bordant les possibilités d’emprunt du MES ou en renforçant les droits du Parlement allemand. Ce serait dans la droite ligne des décisions de la Cour de Karlsruhe en matière européenne.

      C’est bien sûr la « solution intermédiaire » qui sera retenue.

      1. Solange ou pas Solange, Karlsruhe n’a pas de solution intermédiaire Crapô. C’est Ya oder Nicht à l’adoption du Mes par le Bundestag à plus de 80% et par le Bundesrat (les Lander) à plus de 90. Brutal aber Normal. Et ce sera Ya.

    4. Étant donnée la composition de la Cour Constitutionnelle fédérale Allemande, il y a quand même peu de chance que le jugement soit uniquement politique: les juges sont indépendants (nommés pour une durée de 12 ans, non renouvelable), et nommés par les 2/3 des membres de chacune des 2 chambres.

      « La Cour constitutionnelle fédérale est composée de deux chambres, comprenant chacune huit membres, dont trois doivent avoir appartenu à l’une des cinq Cours suprêmes, les autres étant des juristes d’au moins quarante ans.
      Les juges de chaque chambre sont élus pour moitié par la Chambre haute (Bundesrat) du Parlement et pour moitié par la Chambre basse (Bundestag) du Parlement, à la majorité des deux tiers et pour un mandat de douze ans non renouvelable. »

      1. « Les juges sont indépendants », « la BCE est indépendante », « Les agences de notation sont indépendantes », etc.

        Indépendants de qui, de quoi, dans une vision moniste du monde (Aristote, Hegel, Thom, etc.)?

      2. @selene: un juge nommé à vie n’est déjà pas politiquement indépendant (ex: juge de la cour suprême US) alors s’ils sont nommés pour 12 ans, vous pensez bien…

    5. La décision est d’abord de nature juridique. La cour ne peut faire de la politique ou décider à la place du personnel politique. Mais il est clair que la limite du montant prononcée par la cour ne suffira pas. Il est pensable que la classe politique allemande tentera de ramollir les instances démocratiques pour faire ce qu’elle l’intention de faire.

  3. C’est important, la souveraineté. Je crois que je vais militer pour l’indépendance de la presqu’île guérandaise. On en fera un paradis fiscal. Devise nationale : Du sel et des sous.
    Plus sérieusement, Jorion lâche ses troupes sur un symbole (les 75%), vous nous proposez de débattre sur un principe, ou une valeur après nous avoir promenés aux Amériques.

    Reste la question que vous n’abordez pas : Que pensez vous de cette réduction de 30 milliard du déficit budgétaire. C’est y bien ? (Weidmann, vertu, courage politique,…) C’est y pas bien ? (austérité, récession, spirale, soumission,…) C’est y vain ?
    J’aimerais bien lire quelque chose d’actualisé, de vous ou de Paul, sur le sujet.

    1. question : la souveraineté de qui sur quoi ? sur les produits du travail ? sur la répartition des ressources, sur leur exploitation. La souveraineté de la classe capitaliste sur l’économique et le politique est déjà acquise depuis longtemps. Reste la question de la souveraineté populaire. Mais celle ci se pose à une autre échelle que celle étroite des frontières nationales.

  4. Je ne suis pas vraiment d’accord sur le fait de la disparition de l’utilisation du concept de souveraineté qui reviendrait en force. Il n’a jamais vraiment quitté le monde politique.

    N’oublions pas l’illustre et symptomatique syntagme de notre temps qui nous est sans cesse rabâché depuis près de 20 ans, et plus encore depuis 5 ans, la fameuse Dette Souveraine.

    S’il reste un souverain parmi les sociétés humaines, n’est il pas celle-ci ?

    Bien sûr nous nous éloignons de la définition originelle de Jean Bodin et de Rousseau, quoi que…qui détient la dette et finit donc par influencer de plus en plus l’élaboration des Lois? Le Kratos ne réside t’il donc pas au moins officieusement entre les mains de ces détenteurs ?

    Grand bien fasse en tout cas le retour de ce concept, car il reviendra inévitablement en pleine face de ceux qui l’usent inopinément. Nos chers politiques ouvrent une boite de Pandore….

    1. Ben ouais le Souverain est en dette. Nu le roi quoi (le peuple souverain). Qui le rhabille (qui lui file une moitié de gueille quoi) ?

    2. Refusons le Pacte budgétaire!
      Attac et ses partenaires lancent une grande campagne unitaire contre le Pacte budgétaire. Au programme, interpellation des députés, de nombreuses réunions publiques, et une grande manifestation unitaire le 30 septembre à Paris.

      La ratification du Pacte budgétaire par la France début octobre serait un évènement grave. Elle imposerait durablement une politique d’austérité. Nous, organisations associatives, syndicales et politiques, avons décidé de mener ensemble une vaste campagne d’éducation populaire et de mobilisation citoyenne, avec en particulier une grande manifestation unitaire le 30 septembre à Paris.

      L’intervention des citoyens dans le débat démocratique doit convaincre les parlementaires, particulièrement celles et ceux qui ont été élus sur la promesse d’une renégociation de ce Pacte budgétaire, de refuser sa ratification et de permettre ainsi la réouverture du débat en Europe. L’appel (disponible en cliquant ici) en permanence à la signature de toutes les organisations qui souhaitent contribuer à ces objectifs.

      Premiers signataires de l’appel :

      Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, CDDSP, CNDF, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de gauche – Parti communiste français – Parti de gauche – Gauche unitaire – FASE – République et Socialisme – PCOF – Convergence et Alternative – Gauche anticapitaliste, Les Alternatifs, M’PEP, Marches Européennes, NPA, Résistance Sociale, Sud BPCE, Union syndicale Solidaires.
      http://www.france.attac.org/sortir-du-piege-de-la-dette

      1. Vous plaisantez, la politique d’austérité est déjà là, avec ou sans pacte budgétaire. Une certaine gauche de la gauche a l’habitude de dresser des écrans de fumée qui sont autant d’impasses. La classe capitaliste n’a pas besoin de pactes, de traités pour imposer une politique favorable à ses intérêts. Pour cela elle a à sa disposition un panel de politiciens (de droite comme de gauche) à son service. Cette gauche de « gauche » borne son combat à l’arène électorale, là où les peuples sont toujours battus. L’appel à un référendum sur le pacte n’est pas autre chose qu’un dérivatif électoral.

      2. @Jean Duchêne

        Vous voyez beaucoup d’appel à la révolution en ce moment ? des foules entières prêtes à balancer ce système ? Comment à votre avis peut se constituer une force suffisante pour faire basculer le rapport de domination ? Hé oui, par l’information. Comment peut-on informer ? En organisant de grands débats politiques populaires par exemple. Ca chemine ?

      3. à Jean Duchêne
        ce livre ne coûte pas cher, et surtout il apporte beaucoup d’éléments de réflexions, qui peut être vous ferons estimer que le futur sera pire que le présent…
        le 30 septembre : TOUS ENSEMBLE à la manif, ce sera l’occasion pour nous de laisser nos claviers et de prendre l’air de la foule !

        L’Europe des peuples nous appelle

        Patrick Le Hyaric directeur de l’Humanité et Député au parlement européen démonte dans cet ouvrage la camisole de force dans laquelle les institutions européennes, de concert avec les marchés financiers, tentent d’enfermer les peuples pour longtemps. C’est l’austérité à perpétuité que prévoit le nouveau traité européen coécrit par M.Sarkozy et Mme Merkel.

        Celui-ci a deux frères : le paquet de deux règlements qui fait de la Commission la police budgétaire, économique et sociale et le mécanisme européen de stabilité (MES), ce FMI européen. Ce livre les révèle, les décortique, en montre les conséquences terribles pour les peuples : souffrances sociales aggravées, recul considérable de la démocratie, vol de la souveraineté populaire.

        Un système ultralibéral et totalitaire serait constitutionnalisé. Ces textes fracturent les idéaux de la République et conduisent à l’implosion de l’idée européenne. Le moment est sérieux et grave. Ce livre est un appel à la résistance et à lancer un processus unitaire de refondation de l’Europe.

        Patrick Le Hyaric est directeur de l’Humanité et de l’Humanité-Dimanche. Député au parlement européen, Vice-président du groupe de la Gauche unitaire, Gauche verte nordique.

        Exclusif: l’intégralité du traité TSCG, du pacte de croissance et des deux règlements coercitifs votés par le Parlement européen.
        http://www.humanite.fr/content/leurope-des-peuples-nous-appelle

  5. Comme tout cela sonne juste !
    Effectivement, le hochet de la souveraineté, comme celui de la sécurité,
    sont des leurres qui visent à dévier les luttes contre la dictature de capital.
    C’est la même oligarchie qui agite l’un ou l’autre hochet,
    dans son espoir desespéréré de conjurer l’agonie du capitalisme,
    celle qui mettrait fin au règne des parasites.

  6. En ce qui concerne l’Espagne, l’article 8-1 de la constitution prévoie que :
    « Las Fuerzas Armadas, constituidas por el Ejército de Tierra, la Armada y el Ejército del Aire, tienen como misión garantizar la soberanía e independencia de España, defender su integridad territorial y el ordenamiento constitucional. »
    « Les forces armées, constituées par l’Armée de Terre, Mer et Air, ont comme mission de garantir la souveraineté et l’indépendance de l’Espagne, de défendre son intégrité territoriale et l’ordre constitutionnel ».

    Ca risque de chauffer dans les casernes.

  7. Vive la padanie ! Vive ‘je’ ! Vive la tuyauterie européenne ! Vive ‘nous’ !
    François, les poilus du néo-nationalisme (beaucoup de nation, un peu d’europe) vont vous tomber sur le paletot. En face, on se prépare néanmoins : ça sent la guerre de tranchées, sortez les casques.
    Remarquez, des deux côtés, on refuse aux autres ce que l’on revendique pour soit : d’un côté, retour à la nation mais trop quand même (des fois que des padanies galopantes se répandraient dans les nations), de l’autre, intégration européenne renforcée mais sans que l’on accepte de parler de … nation européenne.
    Allez comprendre …

  8. La défense de la souveraineté se fait au prix de son abandon

    La souveraineté vue sous cet angle, c’est un peu le paradoxe du gruyère en quelque sorte : plus il y a de trous, plus il y a de gruyère…

    1. Héhé. Plus exactement plus y’a d’gruyère moins y’a d’gruyère, syllogisme helvète bien connu.
      C’est pas pareil pour l’pognon, plus y’a de pognon de constipés qui bouche les trous dans les coffres de banques suisses moins y’a de’gruyère suisse constipant pour boucher les trous d’balle non suisses.

      1. @ Prague ,dans le gruyere aussi il y a des trous ,c’est le comte qui n’en a pas.Chez nous on arnaque pas le client avec des trous.

      2. @Prague

        Oui vous avez raison Prague: il n’y a pas de trous dans le Gruyère mais il y en a dans l’Emmental et voici pourquoi:

        « Rares sont les fromages qui ont des trous, le plus célèbre est l’Emmental. Celui-ci renferme en effet de nombreuses cavités ayant souvent la taille d’une noix.
        L’Emmental donc, à ne pas confondre avec le Gruyère qui lui n’a pas de trou, contient des bactéries particulières. Lorsque ces dernières sont dans une cave bien chaude, elles ont tendance à rapidement se multiplier favorisant ainsi la fermentation.
        Et qui dit fermentation dit production de gaz. Du gaz carbonique qui est emprisonné dans la pâte et qui voudrait bien s’échapper. Mais impossible ! Alors il se regroupe jusqu’à former des bulles qui poussent, poussent et poussent encore la pâte de l’intérieur formant ainsi les fameuses cavités qui attisent nos angoisses. Pas d’inquiétude, le poids des bulles est négligeable et n’est pas pris en compte sur la balance au moment de payer. Pas de danger non plus de tomber sur un fromage vide, les maîtres fromager vérifient régulièrement par prélèvement si tout se passe bien. »(Merci au site « dis papa ».)

        Ceci-dit je crois avoir lu récemment qu’avant, il y a quelques bonnes dizaines d’années, il y avait encore des bulles dans le Gruyère, et que le procédé de fabrication s’étant amélioré (l’AOC est très exigeante), les bulles ont disparu… La qualité du Gruyère est exceptionnelle actuellement, mais celle de l’Emmental, aux règles de production très laxistes, est très décevante (les ventes chutent régulièrement d’ailleurs). Le Comté est lui aussi un fromage fantastique je trouve, mais comme il chasse trop sur les terres du Gruyère (bien que le goût soit assez différent quand-même), il faut se lever de bonne heure pour en trouver ici en Suisse ;-)!

      3. Merci bc D-croissance et Eric, je vais essayer le comte, vous avez eveille mon interet.
        Eric les photos du cantal sont superbes, avec de tout petits trous quand meme…

      4. Oui Pragues les trous il y en a toujours un peu mais pour le Comte(pas cantal),vous devez imperativement avoirs des petites fentes aussi ,on en distingue un peu qui ressemblent a des petites dechirures

  9. Splendide conclusion, ce pont-levis, ces pulsions.

    (pour les pulsions, mon Stiegler favori a beaucoup écrit dessus, la « désublimation » par les industries de programme, le capitalisme pulsionnel, etc. A l’époque de la campagne présidentielle de 2007, j’avais trouvé cela très juste)

    1. Hombre,

      Le Royaume est en etat de decomposition avancee, avec le poison de la Banca, pas capiteux

      ceux-la

      100 milliards pour les banques representent 10% du PIB espagnol. Quitte a se couper un bras

      avec plus de 5 millions de chomeurs en Espagne, et aucune politique de l’ emploi de la part

      du PP et de Marianoo Rajoy

    1. Consternant les gardiens du temple souhaiteraient avoir des dirigeants non contestataire.
      la montée extrême est la preuve du mal être ou malaise.
      Mettre les compteurs à 0 et leur faire comprendre que nos impôts ont construit ce qu’il utilise
      réactivons la dîme pour ceux ci

  10.  » pont-levis »

    Le Pont Euxin …

    Manque un Pontife à cette Europe , quelqu’un qui jette des ponts entre differentes castes et tribus !

  11. « les ressorts de l’action politique se mesurent au maniement de pulsions élémentaires. »

    Ou de catastrophes élémentaires.

    Le pli: ouverture du pont-levis.
    La fronce: le chat mange la souris, alias struggle for life, conquête du territoire.
    La queue d’aronde: construction de la maison, organisation du territoire.
    Le papillon: l’échange, le commerce avec autrui.
    Les ombilics: la sexualité.

    ça marche aussi dans l’autre sens. Nous voilà quasiment en phase terminale, fermeture du pont-levis pour le repli autarcique, l’escargot dans sa coquille, il va pleuvoir…

    1. En effet, on dirait bien qu’on est au bout

      Monétisation ou défaut? Que faire de la dette? Il va bien falloir que « quelqu’un » prête aux états à 0/100 ou que la dette soit annulée, sans quoi: COUIC! Direction les années 30, récession + chômage+ Bazar politique et social etc…

      Alors? On verra bientôt.
      M

    2. « …l’escargot dans sa coquille, il va pleuvoir… »

      Euh! Ce serait plutôt: « ça va chauffer ».

  12. Excellente analyse, dans l’ air du temps. La preuve que la question « europe » et tout ce qui l’entoure n’est pas qu’économique, politique ou technique. Elle est aussi bassement, élémentairement atavique et reptilienne. Et ça c’est moins joli et beaucoup moins commode à manoeuvrer.

    A l’issue du démembrement de la Yougoslavie un vieil habitant de Mostar, Croate, expliquait que des siècles de vie ensemble n’avait rien fait pour rendre plus sympathique à ses yeux son voisin Bosniaque d’outre pont.

    Catalogne,
    Pays-Basque (élections à venir en novembre, nationalistes gagnants dans les sondages), Padanie,
    Flandre (voir http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/09/belgique-jusquici-tout-va-bien.html).

  13. La crispation identitaire, le retour (avaient-ils vraiment disparu) des idées souverainistes dans le champ politique illustrent l’absence de confiance dans les institutions Européennes. On ne lâche pas aussi facilement que ça la proie pour l’ombre, surtout quand l’ombre est vécue (à tort ou à raison) comme prédatrice. Finalement cela pose donc en creux la question de la confiance. Avons-nous suffisamment confiance en l’Europe pour nous abandonner à elle. La question est entière. On parlait autrefois de l’Europe par la preuve, pour insister sur la nécessité d’apporter des solutions traduisibles (et non nuisibles) dans la vie quotidienne des Européens. Ces dernières années, l’intégration Européenne n’ayant pas apporté la preuve de son efficacité en termes de croissance, de protection et d’harmonisation (sociale fiscale etc), il est compréhensible que l’on revoie affleurer dans les aspirations politiques actuelles, les vieilles rengaines souverainistes. Elles prennent ces temps derniers il est vrai un tour inédit en investissant la pensée politique dite « raisonnable ». Est-ce un signe de plus d’une nécrose, d’un délitement de notre horizon Européen? Au forces de progrès, à la gauche de démontrer qu’une autre Europe, celle des peuples, est possible…

  14. Si souverainté veut dire condition de la liberté , cela vaut la peine d’y regarder de plus près .

    Une option semble être de ne pas être redevables aux puissances du capital ( donc sous sa tutelle de fait ) en remboursant ses dettes dans le système actuel , en espérant apparemment pas d’autre issue favorable que celle de se trouver en état d’emprunteur futur à très bas taux auprès …des mêmes , après une purge d’austérité qu’on est cencé mettre à profit pour investiture dans la formation et l’investissement des  » métiers , biens et produits du futur  » .

    Une autre option est celle du FDG .

    Une autre option est celle de Paul Jorion .

    Une autre option est celle de ….

    Toutes les options ne peuvent se jouer , stratégiquement , pacifiquement ou pas , seuls , en européens , ou autres , de la même façon .

    Mais on aimerait bien qu’à la sortie , on ait ,non seulement règlé nos dettes ( ou presque ) , investi dans l’avenir , éclairé les esprits , mais aussi casser pour le modifier un système qui vit de la dette et de l’asservissement du plus grand nombre .

    Ou l’on aura perdu l’ occasion d’apurer , pour les générations qui suivent , la dette et de se délivrer du poison qui tue le monde .

  15. Il est de plus en plus difficile de gouverner un pays européen en s’appuyant sur des concepts datant du XIXe siècle.

    Quand il s’agissait de verser son sang pour la patrie personne n’osait s’y opposer ouvertement (ou presque.) La défense de la patrie était une raison suffisante d’avoir à payer des impôts, y compris pour l’éducation, la santé, parfois même jusqu’à éviter aux enfants des pauvres de faire de mauvais soldats parce que trop mal nourris.

    Quand il ne s’agit plus que de verser des impôts c’est une autre paire de manches.

    S’il est par exemple devenu acceptable aux yeux des plus riches de passer les frontières pour éviter d’en payer trop, il devient en même temps évident que les frontières ne sont plus ce qu’elles étaient. Le rôle concret des frontière influe forcément sur l’idée qu’on se fait de ce qu’elles délimitent. Si on comparait point par point le rôle actuel des frontières avec ce qu’il était on aurait une idée plus réaliste de l’Europe actuelle.

    Au départ (même sous Louis XIV) c’était sans impôts pas d’armée et sans armée pas de souveraineté nationale. Il faudrait aussi qu’ils nous expliquent comment ils voient les choses de ce côté là parce que c’est pas non plus très clair. Le plus gros cadavre dans le placard de l’Europe s’appelle CED. La CED c’est pas un hasard si on n’en parle jamais!

  16. Les ressorts de l’action politique se résument au maniement de pulsions élémentaires.

    Georges Frèche, en son temps, avait expliqué pourquoi :
    « Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse. » : à propos de ses électeurs, toujours. Prix spécial du jury du « Press club humour et politique » en 2010

  17. « Diviser pour mieux régner » est une stratégie vieille comme le monde. Les néolibéraux n’ont plus de nation (cf B.Arnaud par ex). Ce sont eux qui attisent les tensions afin de réduire le pouvoir des états (en tant que nations). Les multinationales et banques ont pris le pouvoir par la menace de la dette comme outil de chantage. Les intérêts financiers n’ont plus de frontières depuis bien longtemps (cf Rockfeller). Les US, le Canada (cf Quebec), l’Europe se déstructurent peu à peu pour la future mise en place d’un ordre nouveau avec une banque mondiale aux commandes. C’est la perte de nos droits communs puis de nos droits sociaux. Ne nous trompons pas de problématique : on ne peut pas défendre ses droits sociaux si nous n’avons plus de droits communs !
    Les banques centrales US, Canadienne, Européennes vont par magie former une entité consolidée afin d’ouvrir une nouvelle page dans l’ère des blocs.Une monnaie centrale par bloc contrôlée par une élite qui organise les échanges intra et extra-communautaire. Le mot « bloc » sonne moins bien que « communauté »…. Cela se traduira par une nouvelle course aux ressources avec la conquête spatial (Helium3 par ex) comme terrain de jeu. La condition humaine en terme d’obligation est déjà écrite mais il reste à écrire la condition comme état (situation). Les libéraux n’ont pas fini la partie avec le capitalisme, loin de la…….

  18. J’adore qu’on remette en circulation la notion de souveraineté, alors que nous (citoyens ou cochons de payants pour rétablir les banques) n’avons aucun moyen de peser sur les événements. Je me sens comme un détenu du goulag à qui on récite des recettes de grand chef cuisinier.

    1. ++ Bien dit: « Je me sens comme un détenu du goulag à qui on récite des recettes de grand chef cuisinier. »

  19. La solution réside désormais dans un effondrement du système financier façon 2007 assaisonné piment oiseau. Désormais, il y a malheureusement une différence de taille, le système financier est merveilleusement couplé aux finances publiques (pour ce qui est des dettes bien sur). En 2013, si le système a un autre soubresaut type gastro, cela sera pour nos pommes, parce qu’on devra renflouer la BCE via nos banques centrales.

    A part l’hypothèse de l’effondrement, un « Nein » appuyé et clair de Karlsruhe pourrait précipiter la chute de la doctrine ultralibérale et ses conséquences. Seulement l’indépendance des juges allemands doit être sérieusement chahutée. Comme le pariait un commentateur du blog, la probabilité d’un « Ja » est beaucoup plus élevé.

  20. Détente des taux espagnols sur toute la courbe. Pour le 10 ans, on est passé de quasiment 7% à 5.6%.
    Le 10 ans Italien pourrait de son côté revoir sous peu le 4 et quelques %. Situation inédite depuis le début de la crise de la dette en zone euro.
    La France vient d’emprunter à 10 et 15 ans sur des plus bas historiques. Le taux d’intérêt moyen de l’ensemble de notre dette publique n’a jamais été aussi bas.
    Les taux longs allemands sont un peu remontés, ce qui devrait faciliter la transmission de la politique monétaire de la zone à l’économie des pays du sud.
    La BCE achète encore du temps et le déficit budgétaire agrégé de la zone euro tendra vers les 3% tant espéré en 2013 mais ceci au prix d’efforts extraordinairement élevés pour les populations des pays en difficulté. La plupart des gouvernements en place ont sauté mais pour être finalement remplacé quasiment par les mêmes et pour l’instant ça tient.
    Un coup très dur vient donc d’être porté à ceux qui spéculent financièrement ou intellectuellement sur la fin de l’euro, et beaucoup d’opérateurs vont devoir couvrir les positions vendeuses sur notre devise dans les jours qui viennent. Le risque systémique s’éloigne donc un peu plus.
    La City et Wall Street vont avoir de plus en plus de mal à masquer la trajectoire tragique des comptes publics US et GB (le déficit budgétaire US va encore être supérieur à 1000 milliards de $ sur l’exercice en cours) et l’incroyable pauvreté, qui littéralement explose dans ces 2 pays au taux de redistribution sociale parmi les plus faibles, va bientôt faire la une des journaux avec les présidentielles US.

    1. @ Franck,

      Intéressante revue de presse…

      tu y mets en perspectives deux idées :
      – le risque systémique s’éloigne car les taux des obligations baissent. Cependant permets-moi d’objecter que les précédentes opérations de la BCE ont eu bénéfices très limités dans le temps (LTRO). Les opérateurs ont fait bombances pendant deux jours et puis se sont réveillés avec la tête dans le fion. Du coup, les taux sont repartis au plafond en faisant de nouvelle victimes (Espagne).

      – Les comptes publics désastreux US et GB… mais depuis le début de la crise, ils se trainent des comptes publiques minables. Jamais inquiétés aussi violemment que les états européens… Pas sûr que cela change dans les jours a venir. Cela serait pourtant une forme de « justice » des marchés.

      1. Ce sont surtout eux, WS et City, qui declanchent des attaques continuelles contre Eurozone suivant la regle bien connue : « l attaque est la meilleure defense », en esperant que cela detourne l attention sur leur situation desastreuse…

      2. JB,

        jamais inquiétés aussi violemment que les états européens…

        Quels « états européens » ? L’Allemagne ? La Finlande ? Le Danemark ? La Hollande ? La France ?… ?
        Ps : les « comptes publics » c’est beaucoup mieux que « publiques ».

  21. Cet éclatement de fait de l’Europe commence par les états et se poursuit au sein même des régions. Il ne s’agit ni plus ni moins d’une forme de néo-féodalisme qui est en train de se mettre en place… L’oligarchie se constituant de manière concrète cette fois, comme une nouvelle aristocratie (auto-proclamée… faut pas pousser, ce sont les plus riches et de loin pas les meilleurs…)

  22. « Derrière les grands mots se cachent souvent les petits calculs et autres intentions manipulatrices »

    Tout à fait d’accord, alors je pose à question : la souverainneté de qui, la souverainnété de quoi, et la souverainnemleté pour quoi ?

    Et je ne parle pas seulement du domaine économique, sauf démonstration que la souverraineté se divise.

    1. La souveraineté des cultures mais aussi des peuples !
      La nation et l’Etat étaient les vecteurs de cette représentation en tant qu’expression.
      Alors, vive la communauté des entreprises comme représentation de la souveraineté ?
      Un univers où les codes sont des marques. Il n’y aurait pas un problème de droits communs par hasard ?
      Non, merci aux capitalistes de s’occuper à distance de la souveraineté du territoire parce que le peuple n’en est pas capable.
      L’entreprise au service des peuples est garantie et les actionnaires n’ont qu’à bien se tenir….Le sens du devoir !
      Un monde de servage pour le bien de tous, un vrai bonbon acidulé en regardant un dessin animé (l’ile aux enfants)…

  23. Le Portugal obtient un délai supplémentaire pour réduire son déficit.

    « L’objectif de déficit public est passé cette année à 5 % du PIB (contre 4,5 %), à 4,5 % en 2013 (contre 3 %), puis 2,5 % en 2014 », a indiqué mardi 11 septembre le ministre des finances, Vitor Gaspar, qui présentait les résultats de la cinquième évaluation par les créanciers du Portugal de la mise en œuvre des réformes recommandées en contrepartie de l’aide accordée en 2011.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/09/11/le-portugal-obtient-un-delai-supplementaire-pour-reduire-son-deficit_1758703_3234.html

    Les Pays-Bas, creuset du malaise européen.

    http://www.lemonde.fr/international/article/2012/09/07/creuset-du-malaise-europeen_1757174_3210.html

    Moody’s menace le triple A des Etats-Unis .

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/09/11/moody-s-menace-le-triple-a-des-etats-unis_1758646_3234.html

  24. François Leclerc et Paul Jorion,

    Ici une perle d’un site d’analyste du Cac40 (http://www.lobourse.com/analyses-du-cac40.php), voici comme il s’explique la remontée de sa marotte (le Cac40) aujourd’hui :

    « Les créanciers du Portugal sont prêts à faire des efforts en lâchant du leste et ouvre des possibilités pour tous les autres pays endettés, car cela signifie que les détenteurs de dettes sont prêt à attendre un peu plus pour l’objectif des 3% de déficit par rapport au PIB. Je pense que cela est dû au fait que les marchés sont satisfaits des mesures prises par le président Hollande et que la rigueur Française va aider [sic] les autres pays que sont le Portugal, Grèce, Espagne et Italie dans leurs efforts [re-sic]. »

    Tant d’imbécilités à la ligne fait peur ! Surtout venant de la plume d’un acteur boursier… Complétement vérolé à la sauce néolibérale…

  25. Italie : Monti reconnaît avoir aggravé la récession mais pour le bien du pays.

    Le président du conseil italien Mario Monti a reconnu mardi que l’action de son gouvernement avait « aggravé » la récession dont pâtit l’Italie, mais a assuré qu’il s’agissait d’une étape indispensable dans la remise sur pied du pays.

    http://www.boursorama.com/actualites/italie-monti-reconnait-avoir-aggrave-la-recession-mais-pour-le-bien-du-pays-8cc361e822643023f303a267febe2496

  26. lorsque , les hommes marchent, derrière la trompette , tout l’esprit est dans la trompette
    Proverbe Ukrainien

  27. La société capitaliste a modifié l’être humain dans ses habitudes de vie. Le capital se nourrit du capital, cette course aux profits a créée les conditions d’une marchandisation de la société et du Vivant.

    Auparavant (et encore dans de faibles régions du monde), le temps de travail était moins important sur une semaine, moins de 20% du temps libre, c’est à dire en dessous de 20 heures de travail par semaine.

    La situation de vie était plus ou moins proche de l’auto-suffisance. Les prix étaient bas, et étaient marginal sur l’ensemble de la société. Un conflit ou un autre événement (ex: climatique) aurait à terme les mêmes répercussions : rationnement ou pas, selon les époques anciennes ou d’aujourd’hui.

    Pour que le capitalisme puisse fonctionner à l’état d’une société, il lui fallait non suelement des lois, la capacité de créer de la monnaie, mais pour être productif et très présent, changer le temps de travail.

    Ainsi le temps de travail a occupé la semaine entière, de manière obligatoire pour avoir un revenu. Car cette abondance productive va inonder les marchés, et obliger l’individu à respecter le temps de travail choisi, n’ayant que peu ou pas d’alternative. Ce temps de travail va être étendu dans tous les secteurs d’activités de la société.

    Cette hausse du temps de travail va être (parfois) suivi d’une promesse d’une augmentation de ses revenus, par rapport à une société non capitaliste. La société va passer d’un mode de vie à bas prix, à une hausse des prix pour expliquer l’augmentation de revenu souhaité, tout en exigeant des rendements de plus en plus élevés même s’ils deviennent insoutenable, à la fois en quantité et fiancièrement.

    Après une législation du temps de travail (élevée) sur tous les secteurs d’activités, la hausse des prix et l’abondance des produits créent une marchandisation de la société (produits fabriqués,ect…) et du Vivant (agriculture,ect…).

    Il y alors une dépendance individuel et collective au fonctionnement de l’économie financière (monétaire). Par l’ouverture des frontières et un afflux massif d’importation, la dépendance n’est plus locale, et ne permets plus d’être plus ou moins proche de l’auto-suffisance.

    Une autre dépendance est celle de la hausse des prix, qui ne peut plus permettre à l’individu de survivre -financièrement- (hyperinflation). L’endettement individuel ou des pouvoirs publics profitent de nouveau au capital. C’est pourquoi certains comme les Indignés aux Etats-Unis ont parlé des 1% qui concentrent les richesses.

  28. Les Guignols de ce soir
    -sylvester stalon representant GS
    Nous sommes heureux que vous autorisiez bientot le mariage gay
    -PPDA
    heu pourquoi donc?
    -Stalon GS
    ça fait 5ans qu’on vous encule,on va enfin pouvoir officialiser notre union.HA HA HA

  29. Quelles inégalités de revenu entre les pays de la zone euro si les ajustements demandés sont réalisés ?

    En l’absence de fédéralisme, les pays de la zone euro doivent faire disparaître les déficits de leurs balances courantes pour assurer par leurs propres forces leur solvabilité externe.
    Ceci implique une baisse des revenus domestiques, pour réduire la demande intérieure et les importations et pour améliorer la compétitivité par la baisse des coûts salariaux ; l’ajustement par la demande intérieure est aujourd’hui dominant, surtout en France, en Grèce, en Italie.

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65787

  30. François Leclerc le souligne, il y a quand même une impossible égalité dans les discours que nous servent les responsables en France et sûrement ailleurs en ce moment : souveraineté = abandon de la souveraineté.
    En clair, c’est la souveraineté absolue du Marché que les politiques prétendent nous imposer encore plus. C’est tout l’axe à développer, me semble-t-il, pour les objecteurs de la Dette.

  31. Le Monde ne les aiment pas trop non plus :

    La Cour constitutionnelle inspire « très confiance » à 75 % d’entre eux. Plus que le président de la République (63 %), les parlementaires (40 %), ou le gouvernement (38 %). Sans parler de la Commission européenne (22 %).

    Chaque année, les Allemands déposent en moyenne 6 500 recours devant la Cour. Grâce au mécanisme européen de stabilité et au pacte budgétaire, 2012 est d’ores et déjà un millésime exceptionnel, puisqu’une association, Plus de démocratie, a déposé 37 000 plaintes individuelles contre ces mécanismes qui doivent être jugés mercredi.

    Créée après la défaite de l’Allemagne nazie pour protéger les citoyens contre un pouvoir excessif de l’Etat, la Cour joue pleinement son rôle.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/10/angela-merkel-et-les-scorpions-de-la-cour_1758033_3232.html

  32. Entre 1.5 et 2 millions de manifestants à Barcelone, pour l’indépendance:

    « In – Inde – Independencia », hurlaient un million et demi de manifestants en défilant mardi à Barcelone, à l’occasion du Jour de la Catalogne et à l’appel des indépendantistes qui accusent l’Etat central d’entraîner cette grande région endettée dans la spirale de la crise.

    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_a-barcelone-1-5-million-de-catalans-crient-independencia-face-a-la-crise?id=7837054

    Pendant ce temps..

    José Manuel Barroso veut encore de nouveaux traités européens :
    Enième journée « décisive » pour l’avenir de la zone euro, mercredi. Les regards cette fois sont tournés vers l’Allemagne et les Pays-Bas, mais aussi vers Strasbourg, où José Manuel Barroso doit prononcer son discours sur l’« état de l’Union ». Le patron de la Commission pourrait plaider pour la mise en chantier d’un nouveau traité européen. Mais est-il encore légitime pour ce genre d’exercice ?

    Médiapart.

  33. La défense de la souveraineté se fait au prix de son abandon, rappelant qu’un train peut en cacher un autre.

    Très fort ce Hollande !!!

  34. Indispensable Editions LIGNES: Georges Bataille LA SOUVERAINETÉ

    ‘ Pour la première fois en édition séparée, ce livre essentiel de Georges Bataille, écrit au début des années 1950. De tous les essais de Bataille, La Souveraineté est peut-être en effet le plus « fou ». Son objet, pour autant que le titre l’indiquerait sans réserve, serait qu’enfin l’homme soit rendu à sa libre et illimitée souveraineté.’

  35. Bientôt nous aurons une carte d’identité avec un lien sur votre compte bancaire pour les opérations. Puis, la carte bancaire d’identité remplacera la carte nationale d’identité.
    L’individu pourra enfin avoir un prix (nominal) en guise d’identité.

  36. Oui , il y a la trompette , c’est comme un haut-parleur , c’est royal çà couvre le reste , çà chante la
    gloire et la souveraineté ; et le clairon çà sonne au fond des bois .
    D’une certaine maniére la rebiffade de la Catalogne ( mais aussi de la Flandre , de la Lombardie ,
    etc ) s’accompagne d’une croissance du pouvoir Européen , les deux contribuent aux mémes buts
    : détricoter l’absolutisme , ou sa version républicaine Française , la nation . Parce que ces souverainetés d’hier sont rongées par le pouvoir de grands féodaux d’aujourd’hui , les ‘capitalistes’ n’en sont qu’une métaphore . Pour le meilleur , la protection du petit et le pire la réduction du pouvoir en des mains encore plus restreintes …
    Dans sa simplicité biblique les tompettes de Jéricho sonnent la méme ambiguité , chute de la souveraineté de Jéricho et ériction de celle des Hebreux . Mais laquelle est la bonne ?

  37. Pour ceux qui savent lire l’espagnol, voici une intervention remarquable, au Parlement catalan, d’Albert Rivera, député de Ciudadans, groupe minoritaire, et qui est contraire au projet d’indépendance enclenché par le parti au gouvernement (CiU). La défense qu’il fait des minorités et le rappel qu’il ne manque pas de transmettre au président, Artur Mas – lui-même, ou son parti, étant une minorité face aux partis politiques de l’état espagnol -, est à couper le souffle, tant est sa lucidité démocratique. Une transcription est aussi disponible

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